Khmer 7è art
Crime of Sihanouk
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Le royaume du ChampaActuel Vietnam central ou Annam
*Mémoire du Champa, une civilisation éteignit en 1822
(*Recherche servie à conserver la mémoire de l'humanité. Source. G.Coedès)
Tour Chien Dang
Tour Chien Dang

Tour de Chien Dang

Tour Chien Dang, daté de la fin du XIe au début du XIIe siècle
Un élement de Chien Dang
 
5/Le Champa de 529 - 686

Depuis un siècle, le campa était gouverné par une nouvellle dynastie. A la mort du Vijayavarman vers 529 le trône avait été occupé par le fils d'un brahmane et de petite-fille de Monarathavarman. C'était un descendant du roi qui s'était rendu en pèlering au bord du Gang, il n'avait avec son prédécesseur immédiat que des liens de parenté assez ténus. Il prit pour nom de règne Rudravarman I, et obtint en 530 l'investiture de la Chine, où il envoya une ambassade en 534.

En 543, il tenta, comme ses prédécesseurs, un raid vers le Nord, mais fut défait par Pham Tu, général de Li Bôn qui venait de se révolter contre la domination des Chinois, et s'était rendu maître Tonkin. C'est probablement sous son règne qu'eut lieu à Mi-sôn l'incendie qui détruisit le premier sanctuaire de Bhadreçvara. On ignore la date de là mort du Rudravarman Ier, mais on est tenté de lui attribuer les ambassades en Chine de 568 et 572 par crainte de donner un règne exagérément long à son fils et successeur Çambhuvarman mort en 629.

Vis-à-vis de l'Empire du milieu, le nouveau roi Çambhuvarman (Fan Fan-tche des textes chinois) mit à profit la faiblesse de la dynastie des Tch'en (557-589) "pour se libérer de toute manifestation de vassalité à leur égard. Quand il vit la puissance de l'empire renaître aux mains de 'Yang Kien, qui s'était proclamé roi Souei (589), il pensa plus prudent de renouer spontanément les relations et lui présenta le tribut en 595" Mais dix ans plus tard, l'empereur chargea Lieou Fang, qui venait de lui reconquérir le Tonkin, d'aller faire campagne au Champa. La résistance de Çambhuvarman fut vaine, et une fois de plus les armées chinoises occupèrent K'iu-sou et la capitale, alors à Tra-kiêu d'où elles ramenèrent un gros butin. Dès qu'elles se furent retirées, Çambhuvarman réintégra son pays, et demanda son pardon à l'empereur. Puis il négligea l'obligation du tribut, mais après l'avènement des T'ang (618), il envoya au moins trois ambassades en 623, 625 et 628.

C'est probablement Çambhuvarman qui reçut du Cambodge le ministre Simhadeva envoyé par Mahendravarman pour nouer avec le Champa des relations amicales. Au cours de son long règne qui prit fin en 629, il releva les ruines du temple de Bhadreçvara, incendié sous le règne de sou père, et donna au nouveau sanctuaire le nom de Çambhubhadreçvara, accolant ainsi son nom à celui de son lointain prédécesseur Bhadravarman On a longtemps identifié ce nouveau sanctuaire avec la grande tour de Mi-sôn Mais la chronologie de l'art cham revisée par PH. STERN attribue à cet édifice une date beaucoup plus basse.

Çambhuvarman eut pour successeur son fils Kandarpadharma (Fan T'eou-li des Chinois) dont le règne fut pacifique, et qui envoya en 630 et 631 de riches cadeaux à l'empereur T'ai Tsong des T'ang. De Prabhâsadharma (Fan Tchen-long), fils de Kandarpadharma, qui succéda à son père à une date inconnue, on ne connaît guère que deux ambassades en 640 et 642. Il fut assassiné en 645 par un de sus ministres.

Après le règne assez court de Bhadreçvaravarman fils du brahmane Satyakauçikasvâmin et d'une sœur cadette de Prabhâsadharma, le trône revenait dans la ligne légitime à une autre e sœur de Prabhasadharma fille d'une femme de premier rang de Kandarpadharma. Cette princesse, d'après l'Ancienne Histoire des T'ang, aurait été couronnée, mais les inscriptions n'en soufflent mot '. Elles disent seulement qu'une fille d e Kandarpadharma avait eu un petit-fils nommé Jagaddharma qui s'était rendu au Cambodge où il avait épousé la princesse Çarvânî, fille du roi Içanavarman. De ce mariage était né un fils, Prakâçaddharma qui prit à son avènement en 653 le nom de Vikrântavarman. Ce roi employa son règne long et paisible à multiplier dans le cirque de Mi-sôn, à Tra-kiêu, et en divers autres points du Quang-nam, des fondations religieuses : plusieurs d'entre elles attestent l'existence au Champa à cette époque d'un culte de Vishnu qui " semble d'ailleurs être d'ordre littéraire plutôt que sectaire Une inscription rupestre trouvée dans la province de Khanh-hoa, au nord de Nha-trang prouve que sa domination s'étendait loin dans le Sud. Il envoya des ambassades en Chine en 653, 657, 669 et 670. A moins de lui attribuer un règne d'une durée exagérée, il faut admettre qu'il eut vers 686 un successeur portant le même nom, Vikrântavarman II, dont on connaît une quinzaine d'ambassades en Chine entre 686 et 7311.
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