Khmer 7è art
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Le royaume du ChampaActuel Vietnam central ou Annam
*Mémoire du Champa, une civilisation éteignit en 1822
(*Recherche servie à conserver la mémoire de l'humanité. Source. G.Coedès)
Tour Bang An
Tour Banh An

Art de Bang An

 

La tour de Bang An, daté du IXe ou du XIe siècle, règne de roi Bhadravarman II. Tour dédiait au Linga Paramesvara (Shiva).
L'un des éléments de la tour de Bang An
 
2/Le fondateur du royaume de Champa, fin du IIè siècle au IVè

Le royaume de Champa, primitivement s'appele royaume de Lin-Yi. Les textes chinois placent en effet sa fondation vers l'année 192 un fonctionnaire indigène nommé K'iu-lien profitant de l'affaiblissement du pouvoir de la dynastie des Han postérieurs, se tailla un domaine aux dépens de la commanderie chinoise du Je-nan, et se proclama roi dans la sous-préfecture la plus méridionale, celle de siang-lin qui correspondait en gros au sud de l'actuelle province vietnamiens de Thüathien.

Les descendants de K'iu-lien profitèrent du démembrement de la Chine à la chute des Han pour s'étendre vers le Nord Entre 220 et 230, l'un d'eux envoya à Lu Tai, gouverneur du Kouang-tong et du Kiao-tche (Tonkin) une ambassade à propos de laquelle le nom du Lin-yi apparaît pour la première fois dans un texte chinois, en même temps que celui du Fou-Nan.

Dès 248, le Lin-Yi commenca son extension vers le Nord. Le roi Fan Hiong, petit-fils de K'iu-lien en ligne féminine renouvela ces attaques vers 270, aidé, comme il vient d'être dit, par le roi du Fou-nan, Fan Siun. Il fallut dix ans au gouverneur du Tonkin T'ao Houang pour faire rentrer les gens du Lin-yi dans leurs frontières. Dès le début, leurs tentatives d'expansion vers le Nord se heurtaient à la poussée des Dai-Viet(Vietnamiens) vers le Sud. Les luttes qui mettront aux prises les deux représentants de deux civilisations rivales, les Chams hindouisés et les Dai-Viet sinisés, se dérouleront entre le Hoanh-sôn et le Col des Nuages; elles auront pour résultat le recul définitif des Chams au XIVe siècle.

Fan Yi envoya en Chine en 284 une ambassade officielle qui est la première, si l'on ne tient pas compte de celle qui avait été envoyée entre 220 et 230 au gouverneur du Kiao-tche. Durant la seconde moitié de son long règne de plus de 50 ans, il eut pour conseiller un certain Wen, que divers textes donnent comme un Chinois originaire de Yang-tcheou dans le Kiang-sou, établi au Lin-yi, mais qui était peut-être un indigène sinisé'. Il s'était rendu en Chine en 313 et 316, et y avait appris diverses techniques; il fit profiter son maître de ses connaissances de la civilisation matérielle chinoise. Par son ascendant sur l'esprit du vieux roi, il réussit à se faire nommer général en chef, puis à faire écarter les héritiers du trône. A la mort de Fan Yi survenue en 336, il lui succéda. Il mourut en 349 au cours d'une autre expédition au Nord de sa nouvelle frontière.

Le fils de Fan Wen, nommé Fan Fo par les historiens chinois, continua la politique traditionnelle d'expansion vers le Nord. Mais à la suite de campagnes malheureuses, en 351 et 359, il se vit contraint de restituer le Je-nan à la Chine où il envoya des ambassades en 372 et 377. C'est avec Fan Hou-ta, fils et successeur de Fan Fo, qu'on a coutume d'identifier Bhadravarman, dont on connaît le nom sanskrit par les inscriptions qu'il a laissées dans le Quang-nam 1 et dans le Phu-yên. Cette identification est basée sur la date probable des inscriptions 3 qui, d'après A. BERGAIGNEet L. FINOT, dateraient des environs de l'an 400. Mais un autre auteur a mis en avant de sérieux arguments paléographiques tendant à les vieillir de plusieurs décennies : on devrait alors les attribuer à Fan Fo dont le nom pourrait à la rigueur être une transcription chinoise de Bhadravarman.

Bhadravarman est le fondateur du premier sanctuaire construit dans le cirque de Mi-sôn et dédié à Çiva Bhadreçvara dont le nom, suivant une coutume que l'on retrouvera constamment dans la suite, rappelle celui du fondateur. Sa capitale devait se trouver à l'est de Mi-sôn, sur l'emplacement de l'actuel Tra-kiêu, dont les environs ont livré trois inscriptions rupestres d'une écriture identique à celle des précédentes : deux d'entre elles marquent les limites du domaine consacré à Bhadreçvara, et la troisième, qui est le plus vieux texte connu en langue Cham et même en dialecte indonésien, contient une formule imprécatoire enjoignant de respecter le " Nâga du roi ", c'est-à-dire sans doute la divinité protectrice d'une source ou d'un puits. Ce texte en vernaculaire montre qu'au IVe siècle le pays était habité par une population de langue Cham.

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